Le confort de l’incertitude : un atout 

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Le confort de l’incertitude : un atout 

Dans le monde du sport et de l’entrepreneuriat, la recherche de la performance et des résultats mesurables est souvent au cœur des priorités. Pourtant, il peut être intéressant d’explorer comment développer une certaine aisance face à l’incertitude. Ces environnements, marqués par le changement et l’imprévisible, offrent une opportunité d’apprentissage et d’adaptation. Peut-être que la capacité à embrasser le doute pourrait se révéler plus précieuse que celle de chercher des certitudes absolues.

La recherche de certitude : un mirage pour la performance

On est souvent tenté de rechercher des certitudes pour se sentir en contrôle. Planifier des entraînements précis ou élaborer des business plans détaillés semble donner une forme de sécurité. Mais la réalité reste imprévisible : un adversaire inattendu, une blessure, ou un changement du marché peuvent survenir.

Cette quête de certitudes peut parfois être un frein au passage à l’action et limiter la flexibilité nécessaire pour faire face aux imprévus. Les comportements rigides, le stress ou encore la peur de l’échec peuvent alors s’installer, freinant la progression. Et si, au lieu de chercher à éliminer l’incertitude, on apprenait à l’accepter et à s’en servir comme levier ?

Être à l’aise avec l’incertitude pour rechercher la performance

Plutôt que d’éviter le doute, envisager d’être confortable avec lui pourrait s’avérer enrichissant.

Mais comment ne pas se laisser déstabiliser face à l’imprévu ?

Que faisons-nous en sa présence ? Quels sont nos outils ?

L’improvisation ?

La capacité d’adaptation ?

Comment peut-on se préparer à l’imprévu ?

Le concept d’anti-fragilité (Nassim Nicholas Taleb) implique qu’un système performant n’est pas celui qui a prévu une solution à tout, mais plutôt un système qui subit des stress réguliers, imprévisibles, s’en remet et s’y adapte. Développer une certaine confiance dans ses capacités d’adaptation permettrait d’aborder les imprévus avec sérénité, en s’appuyant sur la conviction que des solutions peuvent émerger en cours de route. Cela pourrait changer la manière dont on perçoit le doute : non plus comme une menace, mais comme une opportunité, un entraînement pour tendre vers l’anti-fragilité.

Quelques points que nous pourrions travailler pour augmenter nos capacités d’adaptation :

  1. Diriger son énergie sur ce qui dépend de soi : Une approche inspirée du stoïcisme pourrait consister à se concentrer sur ce qui est sous notre contrôle : notre préparation, nos efforts et nos décisions. Laisser de côté ce qui échappe à notre influence pourrait alléger les pressions inutiles et permettre de se recentrer sur l’essentiel.
    Voir ce qui est, voir ce que l’on peut faire.
  2. Stimuler la créativité et l’innovation : Face à l’incertitude, explorer de nouvelles solutions peut devenir une nécessité. Que ce soit pour tester des approches d’entraînement inédites ou envisager des stratégies entrepreneuriales originales, le doute peut favoriser des perspectives inattendues. « Du chaos peut naître la créativité. »
  3. Cultiver une confiance réaliste : Une confiance fondée sur la capacité à s’adapter, plutôt que sur des certitudes fixes, pourrait faciliter l’acceptation du doute. Cette posture permettrait de tirer parti des expériences, même lorsqu’elles ne se déroulent pas comme prévu.
  4. Valoriser les échecs : Les défaites ou erreurs pourraient être vues comme des opportunités d’ajustement et de progression.

Dans le sport comme dans l’entrepreneuriat, aborder l’incertitude avec curiosité et ouverture pourrait offrir une nouvelle perspective. Au lieu de chercher à la maîtriser, on pourrait envisager de s’en servir pour se renforcer. Le concept d’anti-fragilité invite à voir les désordres et les imprévus non comme des obstacles, mais comme des occasions d’évoluer. En cultivant une adaptabilité nourrie par les défis, il serait possible de transformer l’imprévisible en un moteur de progression durable.

Laurent